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Les Maîtres maçons déçus se ramassent à la pelle

Comme vous le savez certainement, l’idée m’est venue il y a quelques années d’écrire un ouvrage sur les Apprentis déçus de la Franc-maçonnerie[1].  Depuis qu’il est en librairie, un effet inattendu s’est produit. J’ai constaté que je m’étais trompé de cible !

Les plus déçus ne sont pas les Apprentis de la Loge, mais plutôt les Maîtres. J’ai donc rectifié le tir avec la seconde édition en mentionnant clairement sur la couverture « Bonne nouvelle : Les Compagnons et les Maîtres peuvent aussi le lire ! »

Le plus surprenant de l’affaire : si les Maîtres ne s’expliquent pas tous très bien pourquoi les Apprentis ont envie de rendre leur tablier, pour ce qui les concernent, ils trouvent tout à fait normal d’être blasés après quelques années et de vouloir changer de Loge, essentiellement lorsque des frictions apparaissent ! 

Il faut dire que parmi les 180 000 Frères et Sœurs de notre pays, qui occupent les 5 000 Loges, il existe une diversité assez complète et une rigueur de travail initiatique qui laisse parfois à désirer. En revanche, dans environ 80 % des cas, les Maîtres maçons que j’interroge sur les désagréments et autres disfonctionnement qui leur donnent envie de fuir, justifient cela comme s’il s’agissait d’une association sportive ou un club de chasse et pêche. En somme, ils oublient très vite l’initiatique et la Sagesse pour laisser place aux passions, qui ressemblent souvent plus au rugby qu’à l’Art Royal. En résumé, pour eux, le travail sur l’action physique remplace l’introspection dès qu’ils sentent poindre leur impuissance ou leur impatience. 

Pour le dire simplement, lorsqu’un Apprenti est déçu du comportement de ses Frères et Sœurs, on lui conseille de garder patience, de travailler son rituel et de participer à ses instructions. Aucun doute pour lui, tout cela va prendre du sens et s’arranger avec le temps.

Mais, lorsque le Maître voit l’ambiance de sa Loge se dégrader à l’approche des élections du prochain V:.M:., il trouve tout naturel de changer de crémerie pour voir si les autres Loges sont plus sereines. C’est toujours un étonnement pour moi de constater l’absence de lien, de bon nombre de maçons, entre leurs mésaventures en Loge et leur vie personnelle.

Je finis d’ailleurs par me demander sérieusement si le racolage d’une certaine maçonnerie, vidée de son essence initiatique, n’est pas la cause profonde de ce mal ? A force de se bercer avec l’illusion de changer l’Univers en dissertant à longueur de Tenues sur la laïcité et les OGM, certains maçons ne finissent pas penser que l’union fait la force et qu’il suffit de monter à la tribune (enfin, je veux dire à l’Orient) avec des décors qui nous font ressembler à des sapins de noël, pour régler tous les problèmes de la Loge. Le pouvoir vient donc pour eux avec la possession du maillet et du sautoir.

Il me semble évident que le seul réel intérêt du travail en Loge est de nous retrouver avec des personnalités totalement différentes de celles que nous sélectionnons dans notre quotidien. Ensuite, d’accepter de nous frotter à toutes ces facettes de nous-mêmes que nous voyons chez les autres. Je parle de ceux qui viennent parfois nous déranger, afin de nous permettre de nous améliorer par le Travail, en pacifiant en nous, ce qui nous gène chez l’autre, non ?

Le fameux R du V.I.T.R.I.O.L. qu’on attribue justement au « Rectificando » peut prendre plusieurs signification. Pour ceux qui pratiquent les films d’Audiard, dans la pègre, rectifier un ennemi veut dire l’éliminer, ou le « repasser ». Pour ma part, ce R est plutôt associé à Rectitude. C'est-à-dire, aligner en moi, pour favoriser l’harmonie avec l’extérieur, afin de ne plus être dérangé par le problème. C’est un peu comme soigner le foie pour faire disparaitre l’acné. Le problème de la maçonnerie actuelle est que certains sont devenus des marchands de crèmes traitantes. Leur intérêt réside plus dans la vente massive des traitements sur les effets, sans avoir aucune conscience de la cause, pour faute de formation initiale ou pire, par pur intérêt… lorsqu’il ne s’agit pas tout simplement d’orgueil.

Comme ni vous, ni moi n’avons le pouvoir de changer le monde extérieur par des pensées ou des discours au risque de ressembler à ceux dont je parle plus haut (les marchands de crèmes), j’ai pris le parti de travailler sur moi. Je chemine ainsi tranquillement en suivant le conseil d’ Aldous Huxley : « Vous pouvez avec certitude améliorer un seul petit coin de l'univers : vous-même. » Cela me permet de vivre dans le meilleur des Mondes !



[1] « Manuel de survie pour Apprenti maçon voulant démissionner » www.manuel-de-survie.com